Un communiqué de la préfecture d'Ille-et-Vilaine rappelle que la réglementation sur les armes blanches a évolué à l'échelle nationale pour limiter l'accès des mineurs à ces objets dangereux. Ces mesures suivent les recommandations du rapport de la mission « mineurs et armes blanches », remis au Premier ministre en juin 2025, et visent à « prévenir les violences impliquant des armes blanches, notamment chez les mineurs ».
Certaines armes blanches passent en catégorie A1, interdites à l'acquisition et à la détention par les particuliers sur tout le territoire français. Sont concernées les machettes et couteaux dits « zombie », définis par une lame fixe comportant un côté tranchant, une extrémité pointue, un côté dentelé et, en complément, soit plusieurs trous dans la lame, soit plusieurs pointes acérées. Les coups de poing américains postérieurs à 1900, ou combinés avec d'autres armes, entrent également dans cette catégorie. Les détenteurs doivent remettre ces armes aux forces de l'ordre avant le 7 décembre 2025.
#Sécurité | ? La réglementation sur les armes blanches évolue.
— Préfet de Bretagne et d'Ille-et-Vilaine (@bretagnegouv) December 5, 2025
? Dès le 7 décembre 2025, les couteaux « zombie », coups de poing américains & armes mixtes sont interdits
? Si vous possédez l'une de ces armes, remettez-la à la @PoliceNat35 ou @Gendarmerie_35 pour destruction. pic.twitter.com/s3VBFN2LB2
Les professionnels non armuriers sont également concernés. Les commerces qui disposent de ces armes doivent s'en dessaisir avant le 6 décembre, soit en les remettant à un professionnel autorisé, soit aux services de police ou de gendarmerie. Seules les entreprises titulaires d'une autorisation peuvent continuer à les vendre légalement.
Un arrêté du 4 juillet 2025 étend la liste des armes soumises à autorisation, incluant les couteaux papillon, les couteaux automatiques et les étoiles de ninja. Les commerçants souhaitant continuer la vente ont jusqu'au 7 mars 2026 pour déposer une demande auprès du pôle armes de la préfecture. Pendant ce délai, la vente reste possible si les nouvelles mesures de sécurité sont respectées, comme l'exposition dans des vitrines sécurisées et l'équipement du magasin d'un système d'alarme ou de télésurveillance.
Le port et le transport d'armes blanches sans motif légitime restent interdits. Des objets du quotidien peuvent aussi être considérés comme armes selon le contexte. La vente à un mineur peut entraîner jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. À partir du 7 décembre 2025, la possession non autorisée d'une arme de catégorie A1 sera passible de cinq ans de prison, tandis que la fabrication ou le commerce illégal pourra conduire à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Tous les commerces vendant des armes blanches devront afficher clairement l'interdiction de vente aux mineurs, quelle que soit la catégorie de l'arme. Ce panneau devra être visible au plus tard le 7 mars 2026, pour rappeler aux clients et aux commerçants les obligations légales. La préfecture souligne que cette mesure vise à « renforcer la vigilance pour protéger les mineurs et prévenir les accidents ». À Rennes et dans tout le département, les commerçants concernés doivent se conformer à ces obligations.