Le 20 novembre 2025, le tribunal administratif avait ordonné que « tous les occupants sans droit ni titre » quittent l'ESC Simone Iff avant le mercredi 3 décembre, en raison des « perturbations majeures du fonctionnement du service public » et du « besoin impérieux de garantir la sécurité sur ce site des agents comme des usagers ».
Malgré ce délai, l'occupation se poursuivait ce 4 décembre 2025, ce qui a conduit à l'intervention de la force publique tôt le matin pour évacuer le bâtiment.
Selon le Département d'Ille-et-Vilaine, « toutes les situations ont été examinées, les familles ont été prises en charge et mises à l'abri par les services de l'Etat ». Les situations relevant de sa compétence, notamment « les femmes isolées enceintes et/ou avec enfants de moins de trois ans », ont également été accompagnées.
La préfecture d'Ille-et-Vilaine indique que 137 personnes ont été mises à l'abri au terme de l'opération. « Toutes les personnes présentes se sont vues proposer une solution d'hébergement », précise le communiqué. Une évaluation sociale sera réalisée pour déterminer « au cas par cas, leur orientation ».
Le Département informe que l'ESC Simone Iff restera fermé le temps de réorganiser l'accueil du public. Il s'engage à « rouvrir le bâtiment au plus tôt, si possible dès lundi, afin de rétablir le service public dans les meilleurs délais ».
L'association Utopia 56, qui accompagne les personnes sans abri et les migrants en situation de précarité depuis 2011, a commenté l'opération sur son compte X. Elle indique que « ce matin à Rennes, la préfecture et le département mettent à l'abri les personnes sans abri réfugiées dans un centre social depuis 37 jours. Pour les adultes et les mineurs isolés, le répit ne sera que de quelques nuits avant que le cycle des remises à la rue ne se répète ».
L'association souligne également que « à l'étage du centre social, et après y avoir nié la présence d'enfants pendant des semaines, la direction du département et le service juridique observent leur opération de com menée avec la préfecture ». Elle rappelle que « tous savent que la plupart des solutions d'hébergement ne dureront pas ».