Au lendemain de la chute du gouvernement, l’ambiance reste électrique à Rennes. Les appels aux blocages pour la journée de mercredi trouvent un écho certain au sein d'une partie de la population rennaise. Les perturbations devraient être nombreuses, notamment dans les transports. Dans ce climat tendu, banques et agences immobilières du centre-ville commencent déjà à barricader leurs vitrines, à la veille d'un rassemblement prévu place de la République.
Depuis ce matin, les planches apparaissent sur les façades de plusieurs établissements du centre. Les banques et agences immobilières, régulièrement visées lors des manifestations, prennent les devants pour limiter les risques de dégradations.
Ce réflexe rappelle les mobilisations de janvier à juin 2023, lorsque Rennes s’était imposée comme l’une des villes les plus contestataires contre la réforme des retraites. Les cortèges massifs, parfois très tendus, avaient laissé de nombreuses traces dans le centre : vitrines brisées, agences saccagées, mobilier urbain endommagé. Ces images restent encore présentes dans les esprits des commerçants.
Le rassemblement principal est prévu demain à 11h30, place de la République. En amont, des appels à des actions de blocage circulent déjà, avec rendez-vous donnés dès 6h30 aux stations de métro Henri Fréville et Viasilva. Entre la mémoire des dégâts passés et les appels à durcir la mobilisation, les commerçants préfèrent donc sécuriser leurs vitrines. Le centre-ville de Rennes s’apprête à vivre une nouvelle journée sous tension, sous l’œil d’un dispositif policier renforcé. Au niveau national, le ministère de l'Intérieur annonce la mobilisation de 80 000 policiers et gendarmes.