Chaque année, l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) publie une enquête détaillée sur le coût de la vie étudiante dans les principales villes universitaires du pays. Ce rapport, basé sur une méthodologie rigoureuse, a pour objectif d’évaluer l’évolution des dépenses incontournables (logement, alimentation, transports, frais universitaires) et de mesurer l’impact de l’inflation sur le budget des étudiants. En 2025, l’enquête porte sur un échantillon de 23 villes, représentant les principales métropoles universitaires françaises, dont Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse et bien sûr Rennes.
L’UNEF calcule un coût mensuel moyen pour chaque ville, en prenant en compte les dépenses réelles des étudiants, mais aussi les aides sociales (bourses, APL) pour déterminer le « reste à charge », c’est-à-dire la somme que les étudiants doivent financer eux-mêmes après déduction des aides. Ce rapport met en lumière les disparités territoriales et souligne les difficultés croissantes rencontrées par les étudiants face à la hausse des prix. En 2025, une tendance se dégage clairement : le coût de la vie étudiante augmente plus vite que les aides, creusant les inégalités et rendant l’accès aux études de plus en plus difficile pour les étudiants les plus précaires.
D’après les données de l’UNEF, Rennes affiche un coût mensuel moyen de 1192,06 € en 2025, ce qui en fait la ville la plus accessible financièrement pour les étudiants parmi les 23 villes étudiées. Malgré cette performance, la métropole bretonne n’échappe pas à la tendance nationale de hausse des prix, avec une augmentation de 7,5 % en un an, soit la troisième plus forte progression de l’échantillon.
L’UNEF publie son classement des villes universitaires donc voici le top 23 des villes les plus chères pour les étudiant•e•s.
— UNEF (@UNEF) August 20, 2025
L’étude au complet est à retrouver sur notre site internet. pic.twitter.com/YCg9vmd7HU
Une fois tous les critères compilés (logement, transports, alimentation, frais universitaires...), Rennes reste donc la ville la plus abordable. Mais comment se positionne-t-elle exactement par rapport aux autres métropoles universitaires ? Une analyse ville par ville permet de mieux comprendre ses forces et ses faiblesses relatives.
Le rapport de l’UNEF 2025 souligne que « le coût de la vie étudiante continue d’augmenter inexorablement, creusant toujours davantage l’écart entre les besoins réels des étudiant·e·s et les réponses apportées par les pouvoirs publics ». À Rennes, où la hausse atteint +7,5 %, « cette augmentation représente plusieurs centaines d’euros supplémentaires à la charge des étudiants, aggravant encore la sélection sociale à l’entrée de l’université et pendant les études supérieures ».
L’enquête entend également mettre en lumière « l’incapacité structurelle du système actuel à répondre aux besoins fondamentaux de la jeunesse », avec « un écart énorme entre aides sociales disponibles et les besoins réels ». « Les étudiants n’ont d’autre choix que de multiplier les emplois précaires, compromettant leur réussite universitaire et leurs conditions de vie, ou de renoncer purement et simplement à leurs études », précise le rapport.
À Rennes, comme ailleurs, « cette situation absurde oblige les étudiants à compléter leurs maigres revenus par le salariat, première cause d’échec dans les études ». Le rapport conclut que « les étudiants n’ont d’autre choix que de multiplier les emplois précaires, compromettant leur réussite universitaire et leurs conditions de vie ».