La préfecture d’Ille-et-Vilaine a annoncé le maintien du département en état d’alerte sécheresse, malgré les fortes pluies tombées à la fin du mois de juillet. Cette décision a été officialisée par un arrêté préfectoral daté du 31 juillet 2025.
L’alerte sécheresse, en vigueur depuis le 11 juillet, a été prolongée après la réunion du Comité de gestion de la ressource en eau du 30 juillet, présidée par le secrétaire général adjoint de la préfecture. Ce comité a constaté que malgré les précipitations intenses survenues localement — comme à Dinard, où il est tombé jusqu’à 50 mm d’eau en une journée — les niveaux des cours d’eau et des réserves restent préoccupants. « Les cours d’eau ont fortement réagi à ces pluies, leur décrue est également très rapide » souligne le communiqué officiel de la préfecture.
Selon les autorités, les épisodes pluvieux ont permis de stabiliser temporairement certains barrages, mais l’absence de nouvelles pluies annoncées dans les jours à venir laisse craindre « un retour à la situation antérieure dégradée ».
Le maintien de l’alerte sécheresse en Ille-et-Vilaine s’inscrit dans une logique de coordination avec les départements voisins. Lors de la réunion du Comité de gestion de la ressource en eau, il a été décidé d’aligner la situation des secteurs de l’Aff et de la Chère — jusque-là en alerte renforcée — sur le reste du département. Ils repassent donc au niveau d’alerte simple, comme dans le Morbihan et en Loire-Atlantique, où des mesures similaires ont été prises. Cette harmonisation vise à assurer une gestion cohérente de la ressource en eau à l’échelle régionale.
L’alerte sécheresse implique la mise en place de restrictions ou d’interdictions concernant plusieurs usages de l’eau : arrosage des jardins, nettoyage des façades, remplissage des piscines privées ou encore certains usages agricoles et industriels. Ces mesures visent à préserver les ressources disponibles pour les usages prioritaires, comme l’alimentation en eau potable.
Les services de l’État, ainsi que les forces de l’ordre et les polices municipales, effectueront des contrôles réguliers pour vérifier la bonne application de ces mesures. La préfecture rappelle que « le non-respect des mesures prescrites par l’arrêté préfectoral peut donner lieu à procès-verbal et amende administrative ».
Au-delà des mesures imposées par l’arrêté préfectoral, la préfecture appelle l’ensemble des usagers à faire preuve de sobriété dans leur consommation d’eau. Particuliers, collectivités, agriculteurs et industriels sont invités à réduire volontairement leur usage de l’eau, qu’elle provienne du réseau ou d’un prélèvement direct.
Face à un été marqué par l’irrégularité des précipitations et la vulnérabilité des ressources naturelles, la vigilance reste de mise. La situation hydrologique du département sera réévaluée dans les prochaines semaines, en fonction de l’évolution météorologique et des données relevées sur le terrain.